Catherine, Mama et Justine exercent la profession de lingère pour les foyers de l’Association Sainte-Agnès. Cela comprend le foyer d’hébergement, ainsi que le foyer de vie et d’accueil médicalisé destinés aux personnes porteuses d’un handicap mental. Des établissements qui sont situés dans la commune de Saint-Martin-le-Vinoux, dans l’agglomération grenobloise.

Profession lingère : bien plus que du linge propre !

   

L’engagement et le dévouement de ces trois lingères vont bien au-delà de l’entretien du linge. Leur présence bienveillante et leur expertise sont des piliers essentiels de l’association. En effet, ils contribuent à tisser des liens solides et à apporter du réconfort au quotidien.

Chaque jour, Catherine, Mama et Justine s’occupe de trier le linge sale qui arrive à la lingerie. Puis, elles mettent en machine et ensuite au séchoir. Dans la salle du linge propre, d’abord elles trient à nouveau, plient puis repassent et enfin réalisent des travaux de couture. Pourtant souvent méconnu, la profession de lingère est un poste majeur dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap.

Un travail et des personnalités dont la parole compte. Des métiers de l’ombre, à grande valeur ajoutée que nous mettons en lumière dans le premier numéro de Sainteagnews, le journal interne de l’association. A travers un reportage photo et une interview dont voici quelques extraits, ces femmes partagent avec nous leur amour pour les personnes hébergées, leur passion de la couture et leur volonté de créer un environnement chaleureux et accueillant.

Rencontre avec les lingères du Planeau : extraits de l’interview

Selon Catherine, 37 ans de maison : « Notre métier apporte de l’esthétisme et de l’hygiène, ce qui est primordial ! Cela contribue à l’inclusion des personnes en situation de handicap. »

Avec ses 16 ans d’ancienneté, Mama adore toujours autant son métier. « Je suis en contact avec les résidents. Ils viennent déposer leur linge, nous discutons. J’apprécie ces relations. C’est vrai que nous avons beaucoup de travail… mais j’aime tout ce que je fais ! » Et comme elle l’explique : « C’est important de se rappeler qu’ils sont chez eux et que nous sommes des employées chez eux. Donc, lorsque les résidents viennent nous voir et nous demandent quelque chose, et que nous pouvons le faire et les voir sourire, cela me remplit de joie. Ils viennent vers nous pour exprimer leurs besoins, les choses qui leur manquent. Il est essentiel qu’ils se sentent bien chez eux, et nous sommes là pour ça. »

Des anecdotes amusantes, il y en a mais ce qui marque les lingères, ce sont les départs. Car comme le dit Mama : « C’est toujours émouvant. Nous sommes une famille iciEt Catherine d’ajouter : « Notre rôle diffère de celui des éducateurs, car nous avons une approche plus maternelle ou fraternelle. Nous nous occupons de recoudre des ourlets, de recoudre des boutons, un peu comme le ferait une maman. Tout cela nous permet de créer de magnifiques relations ! »

D’après Catherine, Mama et Justine : organisation, patience, polyvalence et travail en équipe, voilà les qualités qui sont nécessaires à la profession de lingère en institution. A quoi Justine ajoute : « Tout cela se déroule dans une bonne ambiance ! Nous rigolons beaucoup entre nous, nous nous entendons très bien, et ça c’est très important ! »